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L’Institut Français de la Vigne et du Vin en partenariat étroit avec INRAE, soutenus et accompagnés par des interprofessions viticoles de plusieurs régions françaises, travaillent depuis 10 ans à la création de variétés de vigne résistantes au mildiou et à l’oïdium, proches des variétés régionales, pour répondre aux défis de la filière.

Cette dynamique s’appuie sur les dernières informations issues de la recherche. La viticulture française souhaite réduire sa consommation en intrants. L’utilisation principale d’intrants en viticulture concerne la protection des vignobles vis-à-vis de champignons pathogènes. Deux champignons concentrent près de 80 % des produits de lutte, le mildiou et l’oïdium. L’existence de résistances naturelles à ces pathogènes, déjà utilisées au XIX ème siècle, permet de répondre à cet enjeu. Les connaissances scientifiques sur l’interaction plante-pathogène préconisent le pyramidage de gènes de résistance pour l’obtention d’une résistance durable. Cette stratégie, recommandée par la résolution OIV VITI 515- 2013, repose sur la création de variétés porteuses de plusieurs gènes de résistance à chaque pathogène. L’Unité Mixte Technologique (UMT) Géno-Vigne®, unité regroupant Montpellier-SupAgro, l’INRAE et le Pôle Matériel Végétal de l’IFV, a développé un programme de création de variétés pyramidées en complément du programme INRAE-Resdur. Ensuite, en lien avec les interprofessions de plusieurs régions viticoles françaises, des croisements entre variétés résistantes issues des programmes INRAE-Resdur et de l’UMT Géno-Vigne® et 28 cépages emblématiques de la France viticole ont été réalisés. Ces programmes, toujours en cours, ont généré à ce jour plus de 100.000 pépins et ont permis l’obtention de plus de 2000 génotypes porteurs de résistances pyramidées vis-à-vis du mildiou et de l’oïdium. Ces génotypes sont maintenant évalués sur des critères agronomiques et œnologiques.

Article rédigé par Loïc Le Cunff, IFV Pôle Matériel Végétal, UMT Geno-Vigne®