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Le changement climatique impacte toutes les productions agricoles. Ses effets sont déjà clairement visibles dans les vignobles. L’augmentation de la température enregistrée ces dernières décennies a déjà provoqué des changements observables sur la physiologie de la vigne : avancement de sa phénologie (floraison, véraison) et de la période de récolte (près de deux semaines en moyenne par rapport à la période avant 1980) ; augmentation du degré alcoolique ; baisse de l’acidité du raisin à la récolte ; modification des profils aromatiques et polyphénoliques ; évolution du rendement dans certaines régions… Face aux enjeux du changement climatique, la stratégie de la filière viticole a pour ambition de proposer des actions concrètes, pouvant pour la plupart être réalisées à court et moyen terme. L’objectif de ce dossier de l’IFV est d’identifier les leviers rapidement mobilisables pour s’adapter à de nouvelles conditions de productions.

 

Comment s’adapter ? Les pratiques innovantes

Peut-on réduire la sensibilité au changement climatique sans irriguer ?

Si l’irrigation a été la première réponse envisagée au vignoble face aux conséquences du changement climatique, elle permet de ne compenser qu’une partie seulement de ses effets. A l’échelle du vignoble, des leviers techniques existent tels l’ombrage des vignes, l’utilisation de mulch, la gestion de la densité, mais doivent être intégrés dans une stratégie globale d’adaptation au changement climatique et non réalisés individuellement. Lire la fiche

L’ombrage des vignes par filets : une piste prometteuse

Dans l’optique de faire face aux différentes conséquences du changement climatique (hausse des températures moyennes et intensification des évènements extrêmes comme les vagues de chaleur), l’IFV, le Centre du Rosé et la Chambre d’Agriculture du Var ont lancé un projet expérimental visant à étudier l’impact de l’ombrage des vignes sur la contrainte hydrique, le microclimat et la maturité des baies par la pose de filets verticaux. Lire

Désalcoolisation : un enjeu face à la surmaturation des raisins

Les techniques de désalcoolisation peuvent être un outil précieux pour réduire les degrés alcooliques élevés liés à l’augmentation des températures. Au-delà de l’enjeu sensoriel permettant de diminuer le côté brûlant et le déséquilibre que peut entrainer une teneur excessive en alcool, la désalcoolisation répond également à une attente sociétale puisque le consommateur est de plus en plus en demande de produits allégés et à faible teneur en alcool. Lire

En vidéo : 3 leviers d’adaptation au changement climatique

Taran Limousin du Pôle Bourgogne-Beaujolais-Jura-Savoie de l’IFV, présente 3 leviers concrets d’adaptation viticoles pour faire face au changement climatique sur une parcelle d’essai de la Sicarex Beaujolais. Voir

Atténuation au changement climatique

GES&VIT : outil d’évaluation de l’empreinte carbone des exploitations

Développé par l’IFV, l’outil en ligne de calcul d’empreinte carbone d’une exploitation viticole, GES&Vit permet de réaliser le diagnostic des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de l’exploitation jusqu’à la récolte du raisin et évaluer un plan d’action de réduction de ces émissions. Présentation

Pour en savoir plus

Réduction des phénols volatils des vins rouges par la maîtrise de la fermentation alcoolique

Et si la solution pour éviter les vins phénolés était la maîtrise de la fermentation alcoolique ? La production de phénols volatils par Brettanomyces est complétement liée aux teneurs en acides phénols libres. Un indice est proposé pour évaluer le risque : la TPPV (Teneur Potentielle en Phénols Volatils). Celle-ci est indépendante des conditions viticoles et œnologiques. En revanche, la levure Saccharomyces qui réalise la FA joue un rôle essentiel. Certaines souches ont la capacité d’éliminer les acides phénols en vinification en rouge. Lire