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Oïdium (Uncinula necator). Photo IFV.

Les produits de biocontrôle ont des modes d’action différents des produits conventionnels et plus partiels. Largement plébiscités par le grand public et les politiques, ils restent difficiles à prendre en main par les viticulteurs. De ce fait, des travaux ont été réalisés pour les intégrer efficacement dans une stratégie globale de protection au vignoble, dans le contexte spécifique bordelais.

Depuis 2018, la Chambre d’Agriculture de la Gironde, l’IFV et l’EPLEFPA Bordeaux-Gironde ont mené des essais dans le cadre  du projet « Alt’Fongi Biocontrôle » en Gironde pour évaluer et d’optimiser des stratégies de protection intégrant le plus possible des produits de biocontrôle. L’objectif est de créer des références techniques locales sur l’ajout de ces produits dans des itinéraires utilisables par le plus grand nombre. Des règles de décision ont été développées pour définir quelle quantité de produit associer aux produits de biocontrôle.
Dans le cadre de la lutte contre le mildiou, la quantité de cuivre est pilotée en fonction de la climatologie et du risque. Pour l’oïdium, une application de soufre est réalisée si des symptômes sont détectés. Pour le botrytis, les produits sont employés seuls.

Suite à ces 3 années de travaux, de premières références techniques ressortent :

Pour lutter contre le mildiou, les phosphites et l’huile essentielle d’orange douce ont permis de réduire la quantité de cuivre appliquée tout en conservant une protection équivalente à une référence cuprique.
Dans le cas de l’oïdium, le bicarbonate de potassium et l’huile essentielle d’orange douce se sont révélés aussi efficaces seuls toute la saison que des applications de soufre aux mêmes dates.

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Cet article, rédigé par la Chambre d’agriculture de la Gironde et l’IFV Nouvelle Aquitaine, est paru dans le magazine l’Union Girondine des Vins de Bordeaux en février 2021