Podcast « Savoir »

 

Bienvenue dans Savoir, le podcast Vignevin où nos experts vous dévoilent les secrets de l’innovation variétale. Plongez avec nous dans l’Odyssée de la sélection et de la création de la vigne, découvrez comment la recherche et développement façonne la viticulture face au défi de l’agroécologie, du changement climatique et des nouvelles attentes des consommateurs. 

 

Podcast #1 L'Odyssée de la sélection et de la création variétale au Domaine de l'Espiguette

Ecouter l’épisode 1

Ce premier épisode fait intervenir Anastasia Rocque, directrice du Centre de Sélection et Pauline Lamblin, ingénieur au PMV. Elles présentent le travail réalisé au Centre international de la sélection de la vigne du Domaine de l’Espiguette (Gard). Ce domaine de 80 hectares installé en Camargue accueille une trentaine de salariés. Découvrez son histoire et les activités qui s’y déroulent tout au long de l’année. 

  • La sélection des variétés de demain
  • La conservation de toutes les variétés et de leurs clones
  • La création de nouvelles variétés de vigne 
  • La pépinière qui permet de diffuser le matériel végétal 

Visite d’un lieu méconnu, ce premier épisode permet la découverte de la richesse des missions de l’IFV dans le domaine de la création et de la sélection variétale, mais aussi de la conservation et de la diffusion du matériel végétal. Quatre activités qui seront détaillées dans les épisodes suivants. De quoi permettre à celles et ceux qui souhaitent faire une exploration dans ce domaine, d’acquérir les premières connaissances sur la filière des plants de vigne, un savoir-faire français mondialement reconnu. Bonne découverte 🙂 

Pour aller plus loin sur le domaine de l’Espiguette, l’IFV vous recommande : 

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.

Podcast #2 A la découverte de la sélection clonale

Ecouter l’épisode 2

Bienvenue dans Savoir, le podcast Vignevin où nos experts vous dévoilent les secrets de l’innovation variétale. Plongez avec nous dans l’Odyssée de la sélection et de la création de la vigne, découvrez comment la recherche et développement façonne la viticulture face au défi de l’agroécologie, du changement climatique et des nouvelles attentes des consommateurs. 

Ce deuxième épisode, « A la découverte de la sélection clonale », fait intervenir Christophe Sereno, ingénieur sélection à l’IFV et Guillaume Mathieu, ingénieur PCR, phytoplasme et virus du laboratoire du Grau du Roi de l’IFV.  

Qu’est-ce qu’un clone ? Qu’est-ce que la sélection clonale ? Comment se déroule cette sélection qui permet de mettre à disposition des viticulteurs un matériel végétal de qualité et indemne de viroses graves?  

Aujourd’hui plus de 400 variétés et environ 1200 clones sont disponibles au catalogue français, nous explique Christophe Sereno. Cette diversité est le fruit d’un processus de sélection rigoureux mené par l’IFV, avec l’étroite collaboration des partenaires régionaux (au nombre de 40), et en s’appuyant sur les ressources génétiques situées dans des parcelles dédiées appelées conservatoires. 

La sélection clonale se déroule en deux étapes : la sélection sanitaire et la sélection agronomique/oenologique. Pour la partie sanitaire, la réglementation européenne demande que le matériel soit exempt des viroses : court-noué, enroulement et marbrure. Plusieurs méthodes de détection permettent d’identifier la présence de virus : tests visuels, indexage, test Elisa et test PCR.

Pour aller plus loin sur la sélection clonale, l’IFV vous recommande : 

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée. 

Podcast #3 La diversité de la vigne : conserver un patrimoine pour le futur

Ecouter l’épisode 3

Dans ce troisième épisode, “La diversité de la vigne : conserver un patrimoine pour le futur”, Taran Limousin, chargé du matériel végétal à l’IFV et Sébastien Juilliard, directeur du Conservatoire du vignoble charentais et président du réseau CTNSP, nous font découvrir comment la diversité variétale est préservée et conservée en France. 

Connaissez vous les conservatoires de la vigne ? Ils sont 180 en France à accueillir des accessions permettant à la filière viticole de disposer d’une diversité variétale dans un état sanitaire le plus irréprochable possible. On y trouve des variétés patrimoniales et des clones souvent oubliés.  

Mais pourquoi conserver la vigne ? L’objectif est de permettre l’innovation variétale en étudiant des variétés adaptées au changement climatique (notamment des variétés plus précoces ou ayant de moindre besoin en matière d’alimentation hydrique). Les conservatoires permettent également de diffuser la diversité et réaliser des formations pour que les pépiniéristes et les viticulteurs acquièrent des connaissances en ampélographie. 

Les deux ampélographes nous partagent également leur passion pour leur métier et leurs expériences de terrain. Une aventure scientifique dont la dimension humaine n’est pas exempte d’émotion. 

Pour aller plus loin sur les conservatoires, l’IFV vous recommande : 

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Occitanie Pyrénées Méditerranée. 

Podcast #4 Les variétés délaissées qui feront peut-être leur come-back dans le paysage viticole

Ecouter l’épisode 4

Savoir, le podcast VigneVin revient avec un nouvel épisode sur la richesse du patrimoine ampélographique de nos régions.

Dans ce quatrième épisode, Olivier Yobrégat, ampélographe et ingénieur agronome à l’IFV, nous ouvre le monde de la diversité de la vigne : 6000 cépages originaires des pays d’ancienne tradition viticole sont connus aujourd’hui. Mais qu’est-ce que l’ampélographie et les variétés qualifiées d’”autochtones” ? Découvre-t-on encore aujourd’hui des cépages inconnus, et comment ? Olivier Yobrégat nous embarque dans son quotidien et nous livre des anecdotes sur ses prospections dans les vignobles anciens. 

Les variétés historiquement attachées à un territoire font partie d’un riche patrimoine local. Retrouver des cépages considérés comme disparus permet parfois de reconstituer de véritables arbres généalogiques, et confère une histoire particulière à un vin qui en est issu. Un patrimoine qui attire autant les vignerons que les consommateurs et revêt donc un intérêt commercial incontestable. Mais certains de ces cépages peuvent aussi s’avérer utiles dans un cadre d’adaptation au changement climatique, grâce à des caractéristiques physiologiques qui les préservent mieux des fortes chaleurs ou du manque d’eau. Enfin certaines de ces variétés peuvent ne présenter aucun intérêt technique aujourd’hui évident, mais recéler des traits particuliers d’adaptation ou de résistance à certaines maladies, précieux pour envisager la création de nouvelles variétés nécessitant moins d’interventions phytosanitaires. 

Olivier Yobrégat explique enfin les différents dispositifs de conservation et de préservation de ces variétés (si vous souhaitez en savoir davantage sur ce point, l’épisode 3 y revient en détail). Il évoque également le projet AMPELOPATRI dédié à l’expérimentation une trentaine de variétés délaissées du Sud-Ouest. Peut-être l’une d’entre-elles se retrouvera-t-elle un jour sur les tables des gourmets ? 

Pour aller plus loin sur l’ampélographie, l’IFV vous recommande : 

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée. 

Podcast #5 Des cépages étrangers pour le vignoble français ?

Ecouter l’épisode 5

Savoir, le podcast VigneVin revient avec un nouvel épisode sur les variétés et cépages étrangers. 

Dans cet épisode, Laurent Audeguin, directeur scientifique du pôle national matériel végétal de l’IFV et Gilles Masson, directeur du Centre du Rosé, nous embarquent à la découverte des cépages étrangers. Et commencent par répondre à une question toute simple : comment définit-on une variété étrangère ? De nombreuses variétés historiques françaises ont voyagé avant de prendre racine dans les terroirs hexagonaux. Alors quelles variétés peuvent arborer le drapeau tricolore, quelles sont celles considérées comme étrangères ?  

Ils expliquent également pourquoi l’intérêt est fort pour ces variétés et cépages venus d’Italie, de Grèce, d’Espagne ou d’ailleurs. Comment sont-elles identifiées et qu’en attendre d’un point vue agronomique, oenologique  et organoleptique ? Les deux experts vous font part de leurs expériences, leurs travaux et surtout expliquent avec transparence que si ces variétés étrangères représentent une solution d’adaptation au vignoble, elles doivent encore confirmer leur potentiel dans nos terroirs avant d’être définitivement adoptées par la viticulture française. 

L’épisode fait le zoom sur le travail exemplaire mené en Provence pour l’introduction de variétés étrangères. La réflexion a commencé il y a 20 ans avec la recherche de nouveaux cépages qui permettraient de produire des rosés de qualité et permettant de répondre aux enjeux environnementaux. Une véritable enquête a été menée pour remonter l’histoire de la Provence, identifier d’éventuels cépages anciens , mais aussi rechercher dans les vignobles étrangers produisant des rosés méditerranéens. Une base de données des cépages a été créée : elle a permis d’identifier des cépages à expérimenter. Aujourd’hui, 5 cépages sont lauréats de cette sélection et sont à l’étude agronomique et œnologique : Agiorgitiko, Moschofilero, Calabrese, Verdejo et Xinomavro.

Pour aller plus loin sur les cépages étrangers, l’IFV vous recommande : 

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée. 

Podcast #6 La création variétale : l'innovation pour répondre aux défis de la viticulture

Ecouter l’épisode 6

Savoir, le podcast VigneVin revient avec un nouvel épisode sur la création des nouvelles variétés de vigne

Aujourd’hui on est à un carrefour de l’histoire de la viticulture et avec la création variétale, on est complétement en train de transformer la viticulture” considère Marie-Catherine Dufour, agronome et directrice du Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux qui participe à la réflexion sur l’innovation variétale en Gironde avec le Vinopôle Nouvelle Aquitaine. A commencer par la technique de création elle-même : l’hybridation qui est réalisée de manière consciente, c’est-à-dire en choisissant les deux variétés qui seront croisées pour obtenir la nouvelle variété. Cette technique a permis l’obtention des variétés résistantes à l’oïdium et au mildiou qui permettent de réduire le nombre de traitements phytosanitaires. Mais, ces variétés nécessitent un soin particulier car peu de gènes de résistances sont connus à ce jour. Ces gènes sont un “bien commun” qu’il convient de protéger de manière à pérenniser la résistance et éviter les phénomènes de contournement par les pathogènes.

Les appellations d’origines contrôlées ont en effet désormais le droit d’utiliser dans le cadre expérimental, ces nouvelles variétés. Une souplesse qui a conduit Bordeaux à intégrer des nouvelles variétés dans son cahier des charges. Le vignoble bordelais hors appellation est également riche d’initiative de plantation de nouvelles variétés en dehors du cadre de l’appellation d’origine contrôle. Par ailleurs, la région viticole s’investit dans un projet de création variétale qui s’appelle New Wine pour la création de variétés résistantes ayant une typicité des vins de Bordeaux.

Les enjeux de la création variétale

Cette formidable aventure de la création variétale n’en est qu’à son commencement. De nouvelles cibles ont été identifiées : la résistance à la flavescence dorée et le black-rot, des porte-greffes et des greffons adaptés à la sécheresse. Par ailleurs, les partenaires de la recherche travaillent à réduire le temps de sélection des nouvelles variétés pour les mettre le plus rapidement à disposition des viticulteurs sans faire de compromis sur leur qualité. Autre enjeu : le déploiement des variétés résistantes. L’observatoire OSCAR permet de l’accompagner pour assurer la pérennité de ces nouvelles variétés. Enfin, il faudra également s’emparer de la question de la diversité des plantations à l’échelle régionale, insiste Marie-Catherine Dufour. Comment aborder l’encépagement à l’échelle du territoire ? Cela changera inévitablement la façon de travailler.

Pour aller plus loin sur la création variétale, l’IFV vous recommande :

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Nouvelle Aquitaine et de l’Union européenne

 

Podcast #7 Comment les outils moléculaires révolutionnent la sélection variétale ?

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Savoir, le podcast VigneVin revient avec un nouvel épisode sur les outils moléculaires.

Dans ce nouvel épisode, Loïc Le Cunff et Cédric Moisy, généticiens à l’IFV, nous font découvrir comment la sélection variétale a fait un bond gigantesque grâce à la biologie moléculaire. La biologie moléculaire désigne l’ensemble des techniques comme le séquençage qui permettent d’accéder aux informations contenues dans l’ADN. Avec ces informations, les chercheurs peuvent savoir si les variétés issues d’un croisement sont résistantes au mildiou ou à l’oïdium dès le stade de la plantule, deux mois après la plantation d’un pépin, sans avoir à passer par des années d’expérimentations en plein champ. Un gain de temps précieux dans les programmes d’hybridation ! 

Dans ce podcast, nous apprenons aussi que l’analyse de l’ADN permet de détecter les virus de l’enroulement ou du court-noué sur des échantillons de feuilles avant même que les symptômes apparaissent au vignoble. Comme les tests PCR pour le Covid !  

En partenariat avec INRAE, l’IFV est également en train d’identifier les mutations génétiques qui ont abouti aux différents clones des variétés et de comprendre pourquoi certaines donnent de plus petites baies ou pourquoi un vin de pinot n’exprime pas la même typicité en Bourgogne que dans le Sud-Ouest. Car la génétique sert aussi l’œnologie, en prédisant par exemple un vin aura des difficultés à fermenter ou présentera des arômes muscatés. 

Et tout le potentiel des outils moléculaires n’a pas encore été exploité : avec la technologie émergente du génome éditing, il pourrait bientôt être possible de modifier les gènes d’une variété de manière ciblée pour la rendre résistante à de nouvelles maladies comme le botrytis ou le black rot ou aux stress hydriques et thermiques. De quoi renforcer durablement la résilience de la filière viticole. 

Pour aller plus loin sur l’ampélographie, l’IFV vous recommande : 

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.

Podcast #8 Les porte-greffes reviennent sur le devant de la scène

Ecouter l’épisode 8

Savoir, le podcast VigneVin revient avec un nouvel épisode pour nous faire découvrir le monde des porte-greffes. 

Parent pauvre de l’innovation variétale depuis plus d’un siècle alors qu’il est présent dans 85% des vignobles mondiaux, le porte-greffe fait l’objet depuis peu d’un regain d’intérêt de la filière vigne et vin en quête de solutions d’adaptation au changement climatique ou aux maladies transmises par les nématodes du sol, comme le virus du court-noué. « Certains porte-greffes anciens commencent à être replantés, comme le 333 Ecole de Montpellier et le Rupestris du Lot, notamment dans le sud de la France où les vignerons tentent d’augmenter la résistance de leurs plants au stress hydrique, ou le 44-53 Malègue et le 196-17 Castel, de plus en plus utilisés à Banyuls » illustre dans ce nouveau podcast Léa Garcin, animatrice du réseau des partenaires de la Sélection vigne à l’IFV, accompagnée par Nathalie Ollat, ingénieure de recherche INRAE et directrice du laboratoire d’écophysiologie et de génomique de la vigne à Bordeaux.

Prêts à engager de nouveaux programmes de création de porte-greffes, les chercheurs recensent actuellement tous les besoins des pépiniéristes et des viticulteurs. En parallèle, sachant « que seuls cinq porte-greffes (SO4, 110 Richter, 140 Ruggeri, 3309 Couderc et 41B) représentent 75 % des plantations », comme le rappelle Léa Garcin, ils explorent toutes les possibilités offertes par les 26 autres porte-greffes déjà inscrits au Catalogue officiel français et par les quelques 80 variétés plantées à l’étranger.

C’est l’objectif du projet PGVIGNE.net visant, à partir d’observations réalisées sur 75 parcelles expérimentales réparties sur tout le territoire et de l’analyse des taux de réussite des greffages réalisés au Centre de Sélection de l’IFV du domaine de l’Espiguette, à mettre d’ici 2026 une base de données capable d’aider les viticulteurs et les pépiniéristes à faire des choix de plantations pertinents.

Nathalie Ollat évoque aussi la mise en place en 2015 de la parcelle GreffAdapt, implantée dans le vignoble de Bordeaux par Elisa Marguerit, maître de conférence à Bordeaux Sciences Agro pour acquérir des références agronomiques sur 275 combinaisons de 55 portes greffes et de 5 cépages différents. « Cet essai est le plus important du monde. Il pourrait rapidement contribuer à l’inscription au Catalogue français du 775 Paulsen, déjà planté en Italie.  De nouvelles créations d’ici une dizaine d’années vont permettre de considérablement étendre la gamme de porte-greffes disponibles », assure-t-elle, promettant que ce travail de longue haleine débouchera sur des porte-greffes mieux adaptés qui vaudront l’investissement des vignerons.

Pour aller plus loin sur la création variétale, l’IFV vous recommande :

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.

Podcast #9 Des plants de vigne en quantité et qualité grâce aux serres confinées

Ecouter l’épisode 9

Savoir, le podcast VigneVin revient avec un nouvel épisode sur la révolution en cours dans la diffusion du matériel végétal.

Dans ce nouvel épisode Anastasia Rocque, directrice du Centre de sélection de la Vigne de l’IFV et Ronan Jehanno, chef du département Production du matériel végétal de la Chambre d’agriculture de la Gironde nous relatent comment la culture sous serre confinée est en train de révolutionner la fourniture de matériel végétal aux pépiniéristes et aux viticulteurs.

Ce nouveau modèle de production apporte des garanties sanitaires optimales en protégeant les vignes mères de porte-greffes et de greffons des insectes vecteurs de maladies comme le court noué ou la flavescence dorée. En prime, il accélère la mise à disposition de plants résistants aux maladies ou adaptés au changement climatique.

La première serre dite « insect proof » a été inaugurée en 2021 au Centre de sélection de la Vigne du Grau du Roi. C’est en dessous de celle-ci que sont désormais produites les boutures destinées à alimenter les 13 partenaires pré multiplicateurs de l’IFV qui, après avoir multiplié ce matériel de base sur 22 ha de parcelles de vignes mères de porte-greffes et 37 hectares de vignes mères de greffons, diffusent les 600 variétés françaises aux pépiniéristes.

Petit à petit, ces pré multiplicateurs s’orientent aussi vers une culture sous serre confinée. La Chambre d’agriculture de la Gironde est la première à avoir tenté l’expérience, en partenariat avec le Bureau national interprofessionnel du Cognac. Elle a construit sur les terres du château Dillon une serre de 800m², équipée d’un sas d’accès pressurisé et de filets aux mailles minuscules. En juin 2024, le Grau du Roi lui a expédié 2000 plants en pot de porte-greffes, de cépages bordelais et cognaçais, et de variétés résistantes (vidoc, floréal, voltis, artaban, et, pour la production d’eaux-de-vie, luminan).

Ces plants de 20 centimètres à leur arrivée ont été disposés sur de longues tables à un mètre du sol contenant de la laine de roche ou de coco recouverte d’une bâche blanche dans laquelle aucun insecte ou adventice ne peut se développer. Palissés, fertirrigués, et cultivés sous une température et une humidité contrôlées, ils se sont développés à vitesse grand V pour atteindre 3 mètres en quelques mois. « Nous avons récolté les premiers bois en janvier pour les greffer en mars, témoigne Ronan Jehanno. Sans la serre, il aurait fallu 4 ans ! »

Après la Gironde, une deuxième serre confinée construite à Oger, dans la Marne, reçoit en ce moment ces premiers plants. Elle alimentera les pépiniéristes de Champagne, de Bourgogne, et du Beaujolais. Deux autres serres sont en projet dans l’Aude et dans le Sud-Ouest. D’ici quelques années, l’ensemble de la pré multiplication française sera confinée. De quoi fournir beaucoup plus rapidement aux vignerons des plants adaptés à leurs nouveaux besoins.

Pour aller plus loin sur l’innovation variétale, l’IFV vous recommande :

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Cet épisode a reçu le soutien financier de la région Nouvelle Aquitaine et de l’Union européenne.

Podcast #10 Pourquoi plant de vigne français rime avec qualité

Ecouter l’épisode 10 (à venir)

Savoir, le podcast VigneVin revient avec un nouvel épisode sur la qualité des plants.

« Nous sommes soumis à l’une des réglementations les plus strictes d’Europe », livre Giovanni Varelli, pépiniériste dans le Vaucluse et vice-président de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV). La filière doit respecter de longues périodes de repos entre deux plantations et s’astreindre à de nombreux contrôles. Les plants de vignes français subissent toute une série de tests avant d’être livrés aux viticulteurs. Les pépiniéristes éliminent les sources de contamination aux principales maladies et viroses et vérifient aussi leur capacité à bien pousser après la plantation. Ils réalisent par exemple sur chaque plant le test du « pouce », consistant à pousser le greffon vers l’avant et l’arrière pour s’assurer de la solidité du point de soudure avec le porte-greffe. Les 76% de plants vendus sous la marque Vitipep’s répondent à un cahier des charges encore plus exigeant.

La recherche participe à cette quête d’excellence. Anne-Sophie Spilmont, responsable du laboratoire du Grau-du-Roi et « chef de projet dépérissement » à l’IFV explique qu’il est désormais possible de scanner les jeunes ceps pour visualiser l’intérieur des plants en 3D, observer les connexions vasculaires et quantifier les éventuelles nécroses. Cette technique est actuellement utilisée dans le cadre du projet Qualigreffes pour définir de nouveaux indicateurs de la qualité des plants greffés ce qui participera à assurer la pérennité du vignoble. « Avec ce nouveau projet, nous voulons vérifier si les indicateurs définis dans Origine sont de bons indicateurs pour le développement du plant une fois mis en terre, dans de bonnes conditions».

Ce projet devrait aussi permettre d’apporter des réponses aux questions régulièrement soulevées sur les différents types de greffes. Alors que 90% du vignoble est planté en greffe oméga, et qu’il est coutume de dire qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise greffe, mais de bons ou de mauvais greffeurs, l’IFV veut aussi comparer cette pratique avec la greffe à l’anglaise et la greffe en fente afin d’apporter des données objectives sur ce sujet sensible et controversé.

Pour aller plus loin sur la pépinière française, l’IFV vous recommande :

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