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Les 10 règles d’or de la protection du vignoble

Analyse du risque

Règle n° 1 : J’apprends à reconnaître et à identifier les maladies

Savoir reconnaître et identifier les principales maladies de la vigne est un acte essentiel pour assurer une bonne protection du vignoble. L’observation et l’identification des symptômes sur feuille ou sur grappe du mildiou, de l’oïdium, du black rot et de la pourriture grise constituent la première étape conditionnant l’optimisation des mesures prophylactiques et le pilotage de la protection phytosanitaire. La reconnaissance des insectes de la Flavescence Dorée et des vers de grappes est aussi primordiale. Je m’assure que je connais l’épidémiologie de ces maladies.
L’IFV a mis en ligne des fiches pratiques d’identification des principales maladies. Pour les consulter, cliquez  Mildiou, Oïdium, Pourriture grise, Black Rot

Ephytia permet la reconnaissance des maladies. Ce site a été développé par l’INRA (UMR SAVE) http://ephytia.inra.fr/
Il est complété par l’application mobile diagnoplant Vigne téléchargeable sur Google Play et AppStore.

Règle n° 2 : J’observe mes parcelles

Le BSV (Bulletin de Santé du Végétal) fournit une information sur l’évolution de la situation phytosanitaire des cultures. Il a pour objectif d’apporter une information publique pour aider les viticulteurs et leurs conseillers à mieux connaître l’état sanitaire du vignoble et son évolution et optimiser leurs interventions. Une observation des parcelles, liée à la lecture du BSV, reste indispensable pour le vigneron. Pour cela, il faut d’abord identifier les parcelles les plus sensibles aux bioagresseurs dans son vignoble. Ensuite, aux différents stades phénologiques de la vigne, passer à pied dans les rangs et vérifier une centaine de feuilles et/ou de grappes de façon aléatoire, constitue un exercice primordial pour constater l’absence ou la présence de maladies.

Règle n° 3 : J’utilise les outils de modélisation

Les modèles « Potentiel Système » utilisés à l’IFV permettent d’apporter des informations sur 3 maladies : le mildiou, l’oïdium et le black rot. Ces modèles sont dits climatiques car ils sont basés sur un référentiel météorologique possédant au moins 30 années de données. Ce référentiel est différent pour chaque vignoble, il est testé et approuvé. Ces modèles calculent, en fonction des données
météorologiques recueillies sur différents secteurs d’un vignoble, des variables représentant
principalement la maturité des œufs d’hiver (en début de campagne), la pression exercée par les différentes maladies, les dates de contaminations, ainsi que leur fréquence et leur intensité. Les modèles « Potentiel Système » permettent une prévision du risque encouru par le viticulteur, en fonction des prévisions météorologiques. Cette vision à moyen terme permet de piloter au mieux sa stratégie d’intervention en réalisant des traitements en préventif, c’est à dire avant que la contamination ne soit effective. Afin de simplifier la lecture des différentes variables des modèles « Potentiel Système », et la rendre accessible aux techniciens et aux viticulteurs, une représentation cartographique par vignoble des données des modèles a été réalisée. Ces cartes sont disponibles sur : https://www.vignevin-epicure.com/

Décision de traitement, choix du produit et des doses

Règle n° 4 : Je tiens compte des prévisions météo

Il est recommandé de caler ses traitements au vignoble en fonction des éléments et des prévisions météorologiques. Si la pluie est annoncée, il faut traiter en préventif avant les pluies. Traiter au moment de la journée où le vent est le moins fort permet d’éviter la dérive et d’appliquer de manière ciblée les produits.