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Projet Prowadis

Porté par l’ECPA (European Crop Protection Association), le projet européen TOPPS Prowadis a pour objectif de définir puis de diffuser auprès de la profession des solutions concrètes aux problèmes de dérive de pulvérisation et de ruissellement afin de mieux protéger les ressources en eau.

Le plan d’action national ECOPHYTO, décliné de la directive cadre européenne sur l’utilisation durable des pesticides fixe comme objectif de réduire significativement l’utilisation des produits phytosanitaires ainsi que les risques associés. Dans ce contexte, travailler sur la qualité de la pulvérisation, et notamment sur la limitation des phénomènes de dérive, apparaît comme un enjeu majeur pour l’ensemble des filières agricoles. L’objectif est de concilier sécurisation de l’efficacité des applications et réduction des risques environnementaux, sachant que ces deux éléments sont étroitement liés.

Dans sa configuration actuelle, le projet TOPPS Prowadis associe sept pays de l’UE (Allemagne, Belgique, Espagne Italie, Pays Bas, Pologne et France) et vise à établir dans un cadre concerté au niveau européen un ensemble de Bonnes Pratiques, puis de les diffuser auprès du Développement Agricole et de la profession. Le projet Prowadis concerne aussi bien les grandes cultures que les cultures pérennes (arboriculture et viticulture), tout en tenant compte des spécificités de chacune de ces filières.

 

Vous trouverez dans les différents onglets tous les supports de formation réalisés dans le cadre du projet. L’objectif est de promouvoir les résultats du projet et les bonnes pratiques aux techniciens et producteurs.

La dérive de pulvérisation

Les points d’eau à proximité des parcelles sont soumis à deux types de risques de pollution. On distingue les pollutions ponctuelles et les pollutions diffuses.

Les pollutions ponctuelles correspondent à une pollution directe liée à de mauvaises pratiques ou des accidents au moment de la préparation de la bouillie ou lors des opérations de lavage du pulvérisateur. Les pollutions diffuses peuvent intervenir lors de l’application via la dérive des gouttes pulvérisées en dehors de la parcelle traitée et ultérieurement quand les produits déposés sur le sol sont entrainés vers les ressources en eau (ruissellement, érosion).

En outre, lors de l’application, la dispersion d’une partie de la bouillie en dehors de la zone cible peut toucher des zones sensibles autres que les cours d’eau, telles que des zones périurbaines ou des cultures avoisinantes différentes, soulevant ainsi des problèmes de phytotoxicité.

Selon la définition donnée dans la norme ISO 22866:2005 , la “dérive de pulvérisation est la quantité de pesticide qui est transportée hors de la zone de pulvérisation (zone traitée) par l’action des courants d’air pendant le processus d’application “.

La réduction de la dérive de pulvérisation est un enjeu majeur en agriculture. L’objectif est de concilier sécurisation de l’efficacité des applications et réduction des risques environnementaux, sachant que ces deux éléments sont intimement liés.

Vous trouverez dans les documents ci dessous un complément d’information sur la dérive de pulvérisation :

Qu’est-ce que la dérive de pulvérisation ?
Réglementation : les ZNT
Essais de mesure de la dérive

Viticulture : liste des produits phytosanitaires avec ZNT > 5m

Consulter la liste

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TOPPS-Prowadis : un projet européen pour limiter les pollutions diffuses lors des applications

Le plan national ECOPHYTO 2018 a pour objectif de réduire, si possible, de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires en agriculture. Pour l’ensemble des filières agricoles, cela passe par une réflexion profonde sur la qualité de la pulvérisation, de manière à permettre une optimisation des doses appliquées mais aussi la limitation des pertes dans l’environnement. Chercher des méthodes de réduction de la dérive de pulvérisation s’inscrit dans cette démarche environnementale.

En 2011, un projet européen porté par l’ECPA (European Crop Protection Association) a vu le jour. Il s’agit du projet TOPPS-Prowadis, qui vise à définir et à diffuser auprès de la profession des solutions concrètes aux problèmes de dérive de pulvérisation et de ruissellement afin de mieux protéger les ressources en eau.

Dans sa configuration actuelle, le projet associe sept pays de l’UE (Allemagne, Belgique, Espagne,  Danemark,  Italie, Pologne et France) et vise à établir dans un cadre concerté au niveau européen un ensemble de Bonnes Pratiques, puis de les diffuser auprès du Développement Agricole et de la profession. Le projet Prowadis concerne aussi bien les grandes cultures que les cultures pérennes (arboriculture et viticulture), tout en tenant compte des spécificités de chacune de ces filières.

Un Livre des Bonnes Pratiques qui dresse la liste des recommandations faites pour réduire la dérive de pulvérisation a été édité en 2012.

Consulter le livre des Bonnes Pratiques en français

En route vers les bonnes pratiques de pulvérisation

Le projet TOPPS-Prowadis propose une liste de Bonnes Pratiques (BP) pour la réduction de la dérive de pulvérisation. On dénombre 42 BP générales, 11 BP spécifiques aux grandes cultures et 4 BP spécifiques aux cultures pérennes.

Les Bonnes Pratiques sont classées selon 5 catégories, prenant en compte une large gamme de facteurs influençant le niveau de la dérive de pulvérisation.

Diaporama « Présentation des BMP Prowadis », subdivisé :

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Outil de diagnostic en ligne

Le projet TOPPS-Prowadis a mis en place un outil de diagnostic, disponible sur internet ou téléchargeable en version offline, dans le but de sensibiliser les professionnels aux risques de dérive. Une version de l’outil est disponible pour chaque filière agricole.

En intégrant des données propres à chaque situation, cet outil permet d’évaluer le pourcentage de risque de dérive lors de l’opération de pulvérisation.

Les données à renseigner sont à caractère :

  • Géographique : position des zones sensibles et ZNT
  • Météorologique : direction et vitesse du vent, température, hygrométrie
  • Physiologique : stage végétatif de la plante, structure adjacente à la parcelle
  • Matériel : type de pulvérisateur, réglages, utilisation de dispositifs anti-dérive, etc.

Il est vivement conseillé d’utiliser cet outil avant de réaliser une application. En effet, cela permet à l’opérateur de se faire une idée de la dérive qu’il peut engendrer, puis de trouver des solutions pour limiter les risques. En testant diverses associations dans les réglages de l’appareil, et en jouant sur les conditions météorologiques, il devient possible, pour une parcelle donnée, de concevoir un schéma de traitement satisfaisant à la fois en terme de qualité de pulvérisation et de limitation des risques de pollutions diffuses.

Quelques explications

L’outil d’évaluation de la dérive a pour objectif de sensibiliser sur les conditions qui génèrent des risques de dérive de pulvérisation ainsi que sur les solutions pratiques permettant de réduire ces risques. Il permet aux opérateurs/conseillers de simuler différentes situations qu’il est possible de rencontrer dans la pratique.  L’évaluation du risque de dérive est basée sur des hypothèses concernant le pulvérisateur et ses réglages d’utilisation (voir ci-dessous)

1ère  étape : Caractérisation de la zone d’application (distance entre la zone sensible et la parcelle traitée )
Afin d’analyser le risque potentiel de dérive de pulvérisation, le premier élément à considérer est la distance entre la parcelle traitée et la zone sensible (par exemple : plan d’eau, zone urbaine, etc…). Plus la distance est importante, plus  le risque de dépôts de produits dans la zone sensible par dérive est faible. (Cliquez sur l’onglet “Zone d’application”)

2ème  étape: Définir les conditions météorologiques & conditions parcellaires
Dans une seconde étape, les conditions météorologiques et les caractéristiques de la parcelle traitée doivent être renseignées. Ces éléments sont des facteurs déterminants dans la définition du risque potentiel de dérive (Cliquez sur l’onglet “Conditions météo et terrain”)
• VENT: direction, vitesse
• AIR: Température, Humidité
• PARCELLE: hauteur de la culture, stade végétatif /structure adjacente) à la parcelle

Le résultat du diagnostic du risque de dérive obtenu après avoir renseigné les caractéristiques de la zone d’application, les conditions météorologiques et les caractéristiques de la parcelle/culture pulvérisée indique le niveau potentiel du risque de dérive. Il est exprimé en pourcentage (%). Cela permet à l’opérateur de prendre des décisions sur les mesures qui permettent de réduire les risques de dérive. (troisième étape).

3ème étape  : Réduction  des risques de dérive
Les mesures d’atténuation de la dérive de pulvérisation sont proposées et évaluées sur leur efficacité attendue (Cliquez sur l’onglet “Réduction du risque de dérive”). En sélectionnant des mesures limitatrices de la dérive, le niveau de réduction attendu du risque de dérive est indiqué.
Contrairement à ce que l’on rencontre en grandes cultures où les TRDP sont principalement basées sur la classification des buses et de leur spectre de pulvérisation, les mesures de réduction de la dérive se concentrent ici d’avantage autour de critères techniques et opérationnels. Des classifications basées sur la prise en compte de l’ensemble du pulvérisateur (technologie de pulvérisation et configuration de l’appareil, fabrication des gouttes, possibilités de réglages…) existent dans quelques pays européens (NL, DE) seulement.
Au-delà des mesures strictement techniques de réduction de dérive, la bonne manipulation du pulvérisateur par l’opérateur joue un rôle très important. Ces aspects sont abordés par l’intermédiaire de critères décrivant le mode d’utilisation de l’appareil et ses réglages.

Hypothèses:

Cet outil d’évaluation de la dérive est basé sur des paramètres de pulvérisation  de référence couramment utilisés en arboriculture, et sur des résultats d’essais de mesure de la dérive.
Hypothèses standards:

  • Type de pulvérisateur: à flux radial
  • Creation de gouttelettes: Buses standards à jet plat ou buses à jet conique utilisés à une pression inférieure à 10 bar.
  • Vitesse d’avancement : 4,6 à 6 km/h
  • Réglages du pulvérisateur: visuel (orientation du spectre de sortie et flux d’air (volume/vitesse)
  • Schéma de pulvérisation: les rangs sont traités sur les deux faces ; l’air est envoyé sur les deux faces de chaque rang.

L’équipe projet

  • Coordinateurs locaux Prowadis
    Sébastien Codis
    Adrien Vergès
    IFV Montpellier
    Bât. MINEA
    Site de l’IRSTEA Montpellier
    361, rue J.F. Breton B.P. 5095
    34196 Montpellier
    Tél.: 04.67.04.63.07
  • Coordinateur du programme
    Dr. Manfred Roettele
    Better Decisions
    Albert Eisele Weg 10
    79400 Kandern
    Allemagne
    Tél. : +49 (0) 7626 3453194

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