
Drosophile adulte (Drosophila melanogaster)
Dans le cadre du projet InvaProtect, des partenaires français, suisses et allemands ont travaillé conjointement pour obtenir des nouvelles connaissances et des résultats sur la biologie, l’écologie, le comportement et la régulation de la drosophile asiatique. Des mesures nécessaires ont été élaborées et présentées dans le présent plan d’actions, grâce auxquelles les cultures fruitières et viticoles concernées dans le Rhin supérieur peuvent être protégées contre une attaque.
Introduction
L’espace naturel du Rhin supérieur est essentiellement marqué par la richesse et la mosaïque de ses paysages cultivés. En particulier, les surfaces morcelées des vergers et des vignes en font partie et offrent avec leurs zones de bordure des espaces de vie pour de nombreuses espèces d’animaux et de végétaux. Les ravageurs invasifs des plantes peuvent perturber gravement les processus phénologiques naturels des plantes (par exemple, la maturation des fruits, le développement des semences) et causer des dommages considérables aux plantes cultivées. De telles espèces non indigènes ne constituent pas seulement une menace pour les cultures, elles peuvent aussi perturber durablement les habitats naturels par des dégâts aux plantes sauvages ou en supplantant les animaux qui y vivent, voire en altérant leurs sources d’alimentation.
La drosophile asiatique Drosophila suzukii est une des espèces invasives les plus significatives pour les fruits à noyau et à baies, ainsi que pour quelques cépages de vigne. Cette mouche originaire d’Asie du sud-est a été détectée pour la première fois en Europe en 2008 et en Allemagne du sud en 2011, c’est-à-dire en Bavière et dans la région du Rhin supérieur, dès la fin de l’été. Elle s’est illustrée entre-temps comme un des ravageurs les plus dangereux pour différentes cultures fruitières. Jusqu’à présent, une infestation sur des fruits de plus de 50 espèces de plantes cultivées, sauvages et ornementales, dont des néophytes, a été détectée dans le Rhin supérieur.
En raison de la biologie et du comportement de la drosophile asiatique, il est particulièrement important de prêter attention aux petites structures paysagères mentionnées plus haut et qui sont, de façon différente selon les régions, marquées par les vergers, les vignes et la végétation de bordure. Selon les connaissances actuelles pour ce ravageur, on peut s’attendre à une présence régionalement très hétérogène et à une intensité d’infestation tout aussi variable.

- Recherches récentes sur les jaunisses de la vigne - 1 août 2023
- Exploiter les données de prospection contre la flavescence dorée - 1 août 2023
- Lutte contre la cicadelle en bio : existe-t-il des alternatives au Pyrévert ? - 1 août 2023
- Bonnes pratiques pour la gestion du Bois Noir - 31 juillet 2023
- Désalcoolisation : un enjeu face à la surmaturation des raisins ? - 31 juillet 2023
- Coffret pédagogique goût de souris - 30 juillet 2023
- Maladies et ravageurs émergents de la vigne - 30 juillet 2023
- Conséquences de vignes sauvages dans la lutte contre la FD - 28 juillet 2023
- MAPX-VIGNE : cartographier la contrainte hydrique - 16 juillet 2023
- Réduire les résidus dans les vins et le cuivre dans les moûts - 12 juillet 2023
Réagir à l'article
Pour pouvoir laisser un commentaire, vous devez être inscrit sur notre site.
M'inscrireL'inscription est gratuite.
Déjà inscrit
Mot de passe perdu?