Cette étude très complète, aborde le cycle de vie des champignons de la famille des Botryosphaeriacées responsables, chez la vigne, de la Botryosphaeriose, désignée aussi sous le nom de chancre à Botryosphaeria et appelée communément BDA (Black dead arm).
Cette maladie est connue depuis le XIXe siècle en France et en Italie sous les termes de rougeau, folletage ou Mal Rosso (Marès 1865, Pierce 1892, Ravaz 1898, 1901). Affectant les jeunes plantes ou adultes, elle se manifeste par différentes symptomatologies sur la partie herbacée. Elle se caractérise par des formes plus ou moins sévères allant jusqu’à l’apoplexie ou conduisant à l’affaiblissement progressif de la plante (perte de vigueur), pour aboutir à la mort d’une de ses parties (coursons, bras), puis de sa totalité. Les symptômes sont très divers : taches sur feuilles pouvant évoluer en un faciès de tigrure de feuilles (forme lente), défoliation et desséchement des extrémités de rameaux et des fruits (forme sévère), bande noire le long des rameaux, mortalité des bourgeons, développement amoindri des rameaux, feuillage chlorotique, tigrure des feuilles sur des rameaux plus courts et moins vigoureux, apoplexie, blanchissement des sarments et des coursons, retard dans la maturation des fruits, momification des fruits, échec de la soudure au niveau du point de greffe. Dans le tronc, les bras et les rameaux de telles plantes, elle se traduit par la présence de chancres ou de bandes brunes, situées sous l’écorce, toujours associées aux symptômes de la forme lente ou défoliatrice. La non-manifestation de ces deux formes dans certains vignobles serait liée à la trop faible quantité de pluies durant la période végétative ou à l’absence de températures nécessaires à déclencher leur expression (Larignon 2020, 2021).
Le déclin d’une plante provoqué par les champignons de la famille des Botryosphaeriacées est le résultat d’une suite d’événements qui commencent dès la pépinière et se poursuivent dans le vignoble. Ces micro-organismes sont introduits sur la nouvelle plantation par les plants eux-mêmes ou par un apport exogène provenant de parcelles avoisinantes ou d’autres plantes-hôtes.
Lire l’étude complète (15 pages – 1,5 Mo)
Article rédigé par Philippe Larignon, IFV Pôle Rhône-Méditerranée
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